Du 17 février au 2 mars, l’exposition « Le Cri du Gecko » rassemblera des œuvres de l’artiste birman Kyaw Htoo Bala, qui y célèbre la résilience du peuple birman dans les circonstances difficiles qu’il traverse.
Quoi de plus percutant que la symbolique du GECKO et de son cri strident pour dépeindre le peuple birman et sa résilience de la part de Kyaw Htoo Bala cet exceptionnel artiste birman, (diplômé de Lasalle, l’Université des Beaux-Arts de Singapour) qui vit et travaille à Chiang Mai où il a maintenant élu domicile.
Pourquoi Chiang Mai ? Il dit qu’il a toujours voulu habiter près du Mékong, le berceau des arts et de sa culture et précisément Chiangmai en est le lieu par excellence, en prise directe avec l’Etat Shan. Le climat y est agréable et la communauté artistique très active et en pleine ascension. Bala, avant le violent et dernier coup d’état, en 2021 avait une Galerie à Rangoun où il faisait la promotion de jeunes artistes, résolument engagés dans l’art contemporain. C’était un véritable espace de rencontres, d’échanges et de discussion sur l’art. Il voudrait comme Takashi Murakami, qu’il admire tout particulièrement, arriver à cette fusion de son héritage culturel et de sa sensibilité contemporaine. Il veut réaliser avec sa Galerie ‘Monologue’ de Chiang Mai le même espace qu’à Rangoun : inviter de jeunes artistes émergeants mais aussi des artistes confirmés tous engagés dans l’Art Contemporain.
Cette fois ci ‘Monologue’ en collaboration avec la galerie Intersections de Singapour présente une exposition solo de Bala. « Le Cri du Gecko » est une nouvelle série dont la technique est tout à fait particulière. Le papier Shan en est le support. Ce papier à base de feuilles de mûriers est une production locale faite à la main. Il a étudié son processus de fabrication en allant sur place et décide alors de se servir de ce merveilleux papier comme support pour son travail. Revenu à Rangoun il choisit ce papier plein de reliefs et de mouchetures comme de toiles qu’il superpose, qu’il colle sur lesquelles il peint avec de l’acrylique ou de l’encre. Ces formes mi-homme mi-gecko sont le reflet de la vie quotidienne au Myanmar, où tout éclate et tout se reconstitue.
De tous les artistes Birmans, Bala a un amour tout particulier pour le Maitre Bagyi Aung Soe qui l’a beaucoup encouragé à ne pas avoir peur de montrer la laideur et les aspects désagréables dans son œuvre, ce qu’il ose faire notamment avec cette série.
Quand on demande à Bala quel est son rêve, il n’hésite pas à dire qu’il aimerait une vie paisible et tranquille sans avoir à penser à rien d’autre qu’à sa famille et à dédier son temps à sa création artistique.
L’exposition se tient à la galerie Monologue (387/6, Kaewnawarat Road, San Sai Noi San Sai, Chiang Mai, 50210) du 17 février (vernissage de 18h à 21h) au 2 mars. Pour plus d’informations, cliquez ici.
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